Il y a deux ans, j’ai commencé cette aventure un peu par hasard, un peu par défi. Aujourd’hui, je vous ouvre mes comptes, mes doutes, mes réussites. Parce qu’entre les fantasmes des revenus mirobolants et la réalité souvent plus modeste, il y a une vérité qui mérite d’être partagée.
Dans cet article, je vous dévoile les chiffres réels de mon activité d’influenceuse lifestyle après 24 mois d’existence. Combien j’ai vraiment gagné, comment cet argent arrive, ce qu’il représente dans ma vie quotidienne. Une plongée sans filtre dans l’envers du décor.
Sommaire
- Les premiers pas : de l’amateurisme aux premiers euros
- Instagram, mon terrain de jeu principal
- YouTube, l’investissement à long terme
- TikTok, la vitrine éphémère mais nécessaire
- La monétisation concrète : combien, comment, pourquoi
- Les collaborations marques : entre rêve et réalité
- L’affiliation, le revenu passif qui change tout
- Le coût caché de cette vie d’influenceuse
- Transparence financière : mes revenus mois par mois
- Les leçons apprises et l’avenir
Les premiers pas : de l’amateurisme aux premiers euros
Je me souviens encore de ce premier post Instagram. Une photo de mon petit-déjeuner, prise avec mon téléphone, sans filtre sophistiqué. J’écrivais une légende simple, comme je l’aurais raconté à une amie. À l’époque, je ne pensais même pas à la monétisation. C’était juste un espace où partager mes découvertes, mes coups de cœur, mes petites routines du quotidien.
Les premiers mois, l’audience grandit doucement. Quelques likes, des commentaires bienveillants. Puis arrive ce premier message d’une marque de thé qui me propose d’échanger un colis de produits contre une publication. Mon premier partenariat rémunéré ? Non, juste un échange produit. Mais c’était le début de quelque chose.
Ce qui m’a surprise, c’est la rapidité avec laquelle les choses peuvent basculer. Un jour, vous postez pour le plaisir, le lendemain, vous recevez votre première vraie proposition financière. La frontière entre passion et profession devient soudain très floue.
L’évolution de mes revenus sur les six premiers mois
| Mois | Followers Instagram | Revenus totaux | Type de collaborations |
|---|---|---|---|
| 1 | 850 | 0 € | Échanges produits |
| 3 | 2 300 | 150 € | Premier paiement |
| 6 | 8 700 | 850 € | Mix échanges et paiements |
Cette période d’apprentissage m’a enseigné une chose essentielle : la valeur de son travail. Au début, on est tellement heureux qu’on nous propose quelque chose qu’on aurait tendance à accepter n’importe quelle condition. J’ai appris à dire non, à fixer mes tarifs, à comprendre que mon temps et mon audience avaient une valeur réelle.
Instagram, mon terrain de jeu principal
Aujourd’hui, Instagram représente près de 70% de mes revenus. C’est là que tout se joue, où la communauté est la plus active, où les marques investissent le plus. Mais derrière chaque publication, il y a des heures de travail invisibles.
Une simple story de 15 secondes peut nécessiter :
- La préparation du cadre et de la lumière
- Plusieurs prises pour obtenir le bon naturel
- La rédaction du texte qui doit sembler spontané
- Les réponses aux messages privés générés
- L’analyse des statistiques d’engagement
Ce qui fonctionne le mieux ? L’authenticité. Les moments où je montre les coulisses, où j’avoue mes doutes, où je partage mes échecs. Paradoxalement, c’est quand je suis le plus vraie que l’engagement est le plus fort. Les marques l’ont compris et recherchent désormais cette transparence financière dans les collaborations.
YouTube, l’investissement à long terme
Si Instagram paie les factures du mois, YouTube est mon assurance pour l’avenir. J’ai mis près d’un an avant de voir des revenus significatifs sur cette plateforme, mais aujourd’hui, c’est une source de revenus stable et croissante.
La différence fondamentale avec Instagram ? Ici, le contès a une durée de vie beaucoup plus longue. Une vidéo publiée il y a six mois continue de générer des vues et des revenus, alors qu’une story Instagram disparaît en 24 heures.
Mes types de contenus les plus rentables sur YouTube :
- Les routines du matin ou du soir
- Les conseils d’organisation
- Les revues de produits testés sur la durée
- Les questions-réponses sur le métier d’influenceuse
Ce qui m’a le plus surprise, c’est de découvrir que sur mon blog, je pouvais diversifier mes sources de revenus bien au-delà des simples partenariats. L’affiliation notamment représente une part non négligeable de mes gains.
TikTok, la vitrine éphémère mais nécessaire
TikTok est le paradoxe de ma stratégie de contenu. C’est la plateforme où je passe le moins de temps à monétiser directement, mais celle qui m’apporte le plus de nouveaux followers sur mes autres réseaux.
Les marques commencent tout juste à comprendre comment fonctionne cette plateforme. Les collaborations y sont différentes : moins formelles, plus spontanées, avec des budgets souvent plus modestes mais un potentiel viral impressionnant.
Ce que TikTok m’a appris :
- L’importance de l’immédiateté et de l’authenticité brute
- La valeur du son et du rythme dans la narration
- La puissance des tendances pour élargir son audience
- La nécessité d’adapter son contenu à chaque plateforme
Comme je l’expliquais dans un précédent article, chaque réseau social doit être abordé comme un projet distinct, avec ses propres objectifs et stratégies.
La monétisation concrète : combien, comment, pourquoi
Arrivons-en aux chiffres qui vous intéressent vraiment. Après deux ans d’activité, voici la répartition réelle de mes revenus. Attention, ça va peut-être en décevoir certains, mais c’est la vérité.
Mes sources de revenus en pourcentage :
| Source | Pourcentage | Commentaires |
|---|---|---|
| Partenariats Instagram | 45% | Le plus stable |
| Revenus YouTube | 25% | En croissance constante |
| Affiliation | 15% | Variable selon les mois |
| Collaborations TikTok | 10% | Bonus plus que revenu fixe |
| Autres (formations, ebooks) | 5% | Récent et prometteur |
Ce qui ne apparaît pas dans ces chiffres, ce sont les refus. Car oui, je refuse régulièrement des collaborations. Soit parce que les tarifs proposés ne correspondent pas à la valeur que j’estime, soit parce que la marque ne correspond pas à mes valeurs. Comme je le racontais dans mon parcours de reconversion, savoir dire non est une compétence essentielle.
Les collaborations marques : entre rêve et réalité
Les collaborations de marque représentent l’essentiel de mes revenus, mais elles sont bien loin de l’image glamour qu’on peut s’en faire. Chaque partenariat est le résultat de longues négociations, de nombreux allers-retours, et d’un travail considérable en amont.
Le processus type d’une collaboration :
- Prise de contact et briefing de la marque
- Négociation du tarif et des conditions
- Création du contès (plusieurs heures de travail)
- Validation par la marque (parfois plusieurs retours)
- Publication et suivi des performances
- Rapport d’analyse et facturation
Ce qui m’a le plus surprise dans ce processus, c’est le décalage entre ce que les marques imaginent et la réalité du terrain. Certaines pensent qu’une story, c’est 5 minutes de travail. En réalité, entre la préparation, le tournage, le montage et les interactions, on est plutôt sur 1 à 2 heures de travail.
L’affiliation, le revenu passif qui change tout
L’affiliation est devenue ma source de revenus préférée. Pourquoi ? Parce que c’est la plus authentique. Je ne recommande que des produits que j’utilise vraiment, et je suis rémunérée uniquement si mes followers achètent grâce à mon lien.
Contrairement aux idées reçues, l’affiliation ne rapporte pas des fortunes du jour au lendemain. C’est un travail de fond qui paie sur la durée. Mes meilleurs conseils pour réussir dans l’affiliation :
- Ne recommander que ce qu’on utilise et aime vraiment
- Testez les produits sur la durée avant d’en parler
- Être transparent sur le fait que ce sont des liens affiliés
- Créer du contès utile autour des produits
- Diversifier les plateformes d’affiliation
Comme je l’expliquais dans mes méthodes d’organisation financière, l’affiliation représente aujourd’hui une part croissante de mes revenus, avec l’avantage d’être plus stable que les collaborations ponctuelles.
Le coût caché de cette vie d’influenceuse
On parle toujours des revenus, jamais des dépenses. Pourtant, être influenceuse lifestyle a un coût, et il n’est pas négligeable. Entre l’équipement, les abonnements, les impôts et les investissements personnels, la facture s’alourdit rapidement.
Mes dépenses mensuelles moyennes :
| Type de dépense | Montant mensuel | Commentaires |
|---|---|---|
| Équipement photo/vidéo | 150 € | Renouvellement et entretien |
| Abonnements logiciels | 80 € | Édition, planning, analytics |
| Produits test | 200 € | Non toujours remboursés |
| Formation continue | 100 € | Se former constamment |
| Impôts et charges | Variable | Environ 30% des revenus |
Ces chiffres expliquent pourquoi, comme je le racontais dans mes erreurs financières, il est essentiel de bien comptabiliser toutes ses dépenses pour comprendre sa véritable rentabilité.
Transparence financière : mes revenus mois par mois
Voici le moment que vous attendez tous : les chiffres bruts, sans fard. Je vous dévoile mes revenus des 12 derniers mois, avec les hauts, les bas, et les enseignements que j’en ai tirés.
Évolution mensuelle de mes revenus nets :
| Mois | Revenus bruts | Revenus nets | Événement marquant |
|---|---|---|---|
| Janvier 2024 | 2 800 € | 1 960 € | Collaboration saisonnière |
| Février | 2 200 € | 1 540 € | Période plus calme |
| Mars | 3 500 € | 2 450 € | Vidéo virale sur YouTube |
| Avril | 2 900 € | 2 030 € | Stable |
| Mai | 4 200 € | 2 940 € | Plusieurs collaborations |
| Juin | 3 800 € | 2 660 € | Début de l’été |
| Juillet | 2 500 € | 1 750 € | Vacances, moins actifs |
| Août | 2 100 € | 1 470 € | Période creuse |
| Septembre | 3 600 € | 2 520 € | Rentrée, reprise d’activité |
| Octobre | 4 500 € | 3 150 € | Meilleur mois de l’année |
| Novembre | 3 900 € | 2 730 € | Black Friday, affiliation boostée |
| Décembre | 4 100 € | 2 870 € | Fin d’année active |
Comme vous pouvez le voir dans ma gestion de budget, ces revenus variables nécessitent une organisation financière rigoureuse. Les mois à 4 500 € doivent compenser les mois à 2 100 €.
Les leçons apprises et l’avenir
Deux ans dans ce métier m’ont enseigné des vérités qui vont à l’encontre de beaucoup d’idées reçues. La première : la réussite ne se mesure pas qu’en chiffres. La qualité des relations avec sa communauté, l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle, la satisfaction de créer – tout cela a une valeur qui ne se monnaie pas.
Mes principales leçons :
- La régularité paie plus que la perfection
- L’authenticité est la meilleure stratégie à long terme
- Savoir dire non est aussi important que savoir dire oui
- Diversifier ses sources de revenus assure la pérennité
- Prendre soin de sa santé mentale est non négociable
Comme je le découvrais en écrivant sur les méthodes d’épargne, l’important n’est pas seulement combien on gagne, mais comment on gère ce qu’on gagne. Et surtout, pour quoi on travaille.
L’avenir ? Continuer à créer, à partager, à apprendre. Peut-être développer de nouveaux formats, explorer d’autres plateformes, comme je l’évoquais dans mon article sur les créatrices. Mais toujours avec cette même exigence : rester fidèle à qui je suis, à ce qui me passionne, à cette envie de partager des bouts de vie, simplement, humainement.